Plénière 2 : Contre le retour de la guerre, pour la paix et le désarmement : une nouvelle sécurité collective

Cette séance a permis tout d’abord, depuis des contextes politiques différents et des expertises variées, de réaffirmer les objectifs communs de paix et de désarmement, plateforme commune aux forces progressiste. Il a été rappelé la responsabilité historique de la gauche qui toujours incarné le camp pacifiste.

Il faut désormais préciser une conception de la paix qui dépasse sa teneur abstraite et consensuelle. La sécurité, comme la paix sont des concepts multi-dimensionnels, ainsi, leur préservation se fait à plusieurs niveaux : santé publique, la souveraineté énergétique et des télé communication sont autant d’éléments centraux de la sécurité. Ensuite, le projet de sécurité formulé par la gauche doit indispensablement se fonder sur la solidarité et proposer un système de défense collective non calquée sur les intérêts des plus riches et des forces impérialistes et qui ne pérennise pas les inégalités. Enfin, il a été rappelé que le droit international et la justice sont des ressources dont nous devons nous saisir, au même titre que le cadre diplomatique : dialogue, discussion et compromis sur toutes les questions où cela est possible.

Également, un jalon central de la discussion est le désarmement pour une stratégie de paix. Cela passe par d’abord par l’interdiction des armes nucléaires, autrement viendra un moment ou ce seront les armes qui aboliront le monde. Le désarmement n’est pas consensuel, y compris dans les groupes progressistes, et face à des arguments de fatalité comme « les humains se feront toujours la guerre », « les sont armes indispensables » il nous faut proposer des arguments concrets.

Les armes ne sont pas les causes du conflit et leur suppression ne suffit pas mais elles contribuent à l’émergence des conflits et deviennent une réponse facile pour les dominants à des problèmes difficiles. Elles effacent et détournent les ressources disponibles (discussion, négociation). Aux US il y a autant de personnes qui travaillent sur les F35 que dans le corps diplomatique. Aussi, face à l’argument de la sauvegarde des emplois du secteur il est important de rappeler que cette industrie représente en chiffre d’affaires ou d’emploi, moins d’1% de l’économie européenne. De plus, les emplois dans le domaine de l’armement sont hautement qualifiés ; les travailleurs peuvent se reconvertir facilement, notamment dans les énergies renouvelables où les compétences requises sont proches.

Concrètement la gauche doit proposer une trêve dans les plus brefs délais qui servira de point de départ à des négociations de paix collective. Retournons chez nous et prenons les choses en main pour développer un mouvement pacifiste puissant !

6th European Forum of Left, Green and Progressive forces (Programme en anglais)

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